Le dictaphone et l'enfant*, par M. Marlon**.

Il fait un grand snif.
Habillé avec une espèce de pseudo veste de costume noire a tendances bleuâtres particulièrement laide, un sweet blanc et délavé avec marqué en grand en plein milieu au fer de fil noir, d'un grand Nike. Le signe Nike, je veux dire, la capuche passée par dessus le col de la veste. Un horrible pantalon de sport bleu un peu turquoise, mais abîmé et sale, un peu trop long un peu trop large, avec des petites pompes de sport, qui sont assez bousillées.
Ses cheveux attachés en un catogan mal fait, vaguement glissés sous un bonnet long, ceux qui font genre, comme un crâne hypertrophié. Un grand sac de sport très rapiécé fait office de valise, porté sur son dos comme un sac de randonnée.
Dehors c'est simple : il fait moche. Il crachine, il fait super froid. Et ça fait une demi-heure que Chase marche là-dedans, avec son sac, les mains dans les poches, son casque cramponné à ses oreilles. Ou ses oreilles cramponnées à son casque, selon le point de vue évidemment.
Je vous laisse imaginer son état de mauvaise humeur, quand il est là, sur le point d'ouvrir cette sale porte de M. PDBDM !
Vous voyez le genre ?
Bref, il ouvre la porte, il rentre, il y a personne.
Ca le saoule à mort. Il a froid, il a faim, il est fatigué, il est déprimé parce qu'il réalise qu'il verra plus ses amis et il a pas l'intention de s'adapter ici. Alors il soupire, quelques flots d'injures intracérébrales. Il balance son sac par terre, il décide que s'il le laisse ici, il ne lui arrivera rien. Le contraire serait vraiment une perte d'énergie et de temps tellement déplorable qu'il se chargerait de la sentence sans faim.
Il regarde un peu autour de lui. C'est très grand.
Il est impressionné. Il s'avance un peu, il regarde un peu partout, les mains dans les poches, le nez en l'air. C'est bien mais bon, il a froid. Il voudrait bien prendre une douche, se changer ... Alors la contemplation ne lui suffit pas, il va un peu plus loin avec la foi de l'animal qui débarque dans un territoire inconnu.

"Eéééo ?" -très recherché, je sais-

Personne ne répond. Il écoute.
Aucun bruit.
Il lâche un gros soupir mécontent. Au final il voudrait bien boire un petit truc.
Il refait une tentative.

"Eééééééooooo ?! Est-ce qu'il y a quelqu'un ?"

Il s'étonne d'une si jolie demande. Il se demande un peu pourquoi il a fait ça, vu que de toute façon, il n'y a personne.




* "le dictaphone et l'enfant" est le second roman que Mike Marlon a écrit et le premier qu'il ait réussi à publier. C'est une espèce de roman autobiographie-fiction. à savoir que Mike est né très riche et qu'à l'âge de 17 ans il a renoncé à tout son argent et sa place sociale. Il a 22 ans lorsqu'il écrit ce livre.

** Mike Marlon, je crois que c'est parmis tous mes persos celui que je préfère. alors je me suis dit que je pouvais bien lui faire un peu de pub xD.

Mais bien sûre qu’il y avais quelqu’un! Et quel Quelqu’un dailleurs. Russel Amédée Lui même mes chers connard! Vêtu comme il le pouvait avec un baggys noir accompagné d’une ceinture à clou il arborait très fièrement son chandail polar noir et blanc. Vous savez le genre avec des oreilles de panda accrochées au capuchon? Bah c’était celui là. Avec le Baggys foncé, sa donnait un genre perdu, enfant qui n’a jamais apprit à grandir. Mais Russel s’en toucherait allègrement comme on dit. Les cheveux attaché en queue de cheval toujours haute sur la tête bien sûre. Avec des petites barrettes papillons accroché sur le devant pour retenir quelques mèches connes qui avait soif de liberté.
Bref. Avec ce délicieux attirail , Russel avait mit une paire de converse des plus banales, noirs avec des trous partout. Confortable et vieux le meilleur des deux mondes diront nous. Bref. Il avait cet aire un peu perdu qu’on tout les gens de BU quand ils ont énormément de temps à perdre.
Bah oui, l’entraînement c’est bien, mais trop souvent sa ralentit la croissance. Et chez Russel, la croissance c’était pas un problème! Avec ses 180 centimètres bien taper, trop s’entraîner aurait été bénéfique mais non. Tout le monde à besoin de temps pour…Perdre sont emps. Et Ru était champion dans cette discipline.
Ainsi marchait-il dans les couloirs, perdant le temps qu’il avait. Il aurait pu faire ses devoirs, trouver un remède contre le cancer ou la solution à une équation compliquer mais non, C’était plus agréable de marcher dans BU un Fanta citron dans les mains à observer tout le monde passer et vivre leur vie sur une musique de Gwen Stefani cette fois : Hollaback girls. This my shit, oooh this my shit this my shit.
Sexy non? Bref. Russel traversa les couloirs s’appuyant parfois sur un mur prendre une pause quand on l’interpellait.
Il avait même sentit une main frôler son postérieur quand il avait passé par la cafétéria récupéré la dîtes cannette de Fanta Citron.
Il avait aussi croiser son reflet et après un petit regard entendus, il avait reprit sa route.
Mais sa route vers o? Même lui ne le savait pas trop. Il n’avait pas besoin de réfléchir. Après quatre ans à téter le sein de Brandon on la connaissait par cœur. Ses pieds le guidait sans trop réfléchir à ce qu’il faisait. Avoir un but, autre que coucher ou plonger ne faisait pas partie des particularité de Russel.

Quand il arriva à un embranchement de couloir, le temps s’arrêta. Il allait prendre une décision. Droite ou Gauche, l’inconnu ou le hall d’entrer? Le prince Oiseau caressa une barbichette invisible posant le pour et le contre. Droite : Il retournait sur ses pas donc c’était plutôt un inconnu connu qu’il n’avait peut-être pas envie de connaître encore (oui, tout ça c’est très claire je sais.) Ensuite, la gauche. Le Hall d’entrer, encore une fois un truc connu. Avec un peu de chance; il y aurait quelqu’un. Un nouveau, ou un pas nouveau avec qui il pourrait chatter et continuer a perdre son temps avec le même enthousiasme qu’il avait pour choisir une voie à suivre. Il haussa les épaules et tourna vers le Hall d’entrer. Décidément, c’était vraiment une belle journée. Gym Class Heroes le chantait dans ses oreilles d’Oiseau. Les nuages envahissait les fenêtre du Hall, la bave de nuage s’appliquant à faire chier toute la population. À ce moment, il se trouvait en haut des escaliers. De là, il voyait tout le hall d’entrer. Par contre, il n’avait pas vu le petit personnage qui venait d’entrer. Le pauvre.
Apparemment, il faisait un froid à vous faire retrousser les couilles dehors. Même à l’intérieur de BU, l’air s’était refroidit enfin, pas au point d’avoir les pieds glacés, mais juste assez pour qu’on le remarque. Russel était bien content d’être à l’intérieur et pas sous l’agace pluie.
Mais oui, agace pluie, Vous savez, c’est cette pluie qui n’en est pas vraiment une, qui goûte froide et humide comme une couche usagée. Celle qui énerve, qui fatigue et atire les juron. De la bave de nuage.

russel promena son regard sur le hall , se souvenant de sa première entré fracassante dans Brandon où il s’était battu avec un mec gros et con. Tas de muscle plein de vide. Il lui avait réglé son compte moyennant un coup de poing.

"Eééééééooooo ?! Est-ce qu'il y a quelqu'un ?"

Finalement, il le vit. L’homme, le garçon, le jeune adulte, le truc au milieux du Hall le sac balancer sur le sol. Le pauvre petit sac. Mais Russel ne s’attarda pas sur ce petit détail. Digne comme un pan il descendit les escaliers dansant presque à chaque marche bien heureux d’être tout simplement lui et pas l’autre qui était bien mouillé par cette connasse de pluie. Le pauvre chou. Et si on le réchauffait han Ru? Qu’est-ce que t’en pense ? Russel ne pense pas, il agit point.
Il savait parfaitement que sa tête ballottait au rythme de la musique. Support et attend, il approche petit nouveau; l’horrible Russel qu’on remarque même dans le noir. Cet être si spéciale qu’on aimerait parfois le voir disparaître et quand il disparaît, on aurait envie qu’il revienne.
De sa lumière il vient t’éclairé parce que même en noir, il brille de sa présence. Oui j’exagère un peu. Mais bon.

Les six dernières marches, Russel ne marchait pas dessus. Il les sauta tout simplement enjoué en fredonnant la chanson qui avait changée dans son ipod si blanc.
Il marcha directement vers l’autre sans trop faire attention à son allure désinvolte de petit connard chercheur de f*ck. Une paire de lunette de soleil était accrochée à son kangourou panda cliquetant à chaque pas. On se serait crut dans un film. À voir dans un cinéma près de chez vous : Russel et Chase.

Il s’arrêta devant lui et posa son doigt à l’ongle peinturé de vernis noir sur l’épaule du garçon.

-Yes, y’a moi babychou~.

La petite boulette sur la langue de Russel traversa ses lèvres et l’adolescent la fit rouler un instant entre les deux morceau de chaire. Rien de bien énervant juste parce que c’était un tic comme un autre.

-T’es content? t’es plus tout seul maintenant

Rajouta-t-il avec un petit sourire en coin. Un ton de voix agréable, rien d’énervant ou de trop appuyer ou d’emphase sur les mots. Juste façon Russel. Un de ses écouteurs tomba de son oreille et la main de Ru vient le glisser dans son chandail avant de se poser sur sa hanche. Un petit sourire amicale.
Attention la claque?